Définition règlementaire

Absence de définition globale

Il n'existe pas à ce jour de définition spécifique d'un navire à propulsion éolienne et il convient donc de se référer à la règlementation existantes comme les conventions SOLAS[1] ou la COLREG[2].

Du point de vue de la réglementation française, il convient notamment de se référer à l'arrêté du 23 novembre 1987 et au RIPAM[3].

ExempleNavire de 120 mètres et déplaçant 15 000 tonnes

Du point de vue de la règlementation française, un navire de 120 mètres et déplaçant 15 000 tonnes doit porter au minimum 4260 m2 de voilure pour être considéré comme un voilier.

Division 110.2.6= inadaptée aux navires hybrides

Bien que l'origine de cette formule soit encore incertaine à ce jour, la terminologie utilisée dans la définition de surface de voilure laisse à penser qu'elle fait référence à un gréement « traditionnel » et dont la propulsion est exclusivement vélique.

Cela exclue donc les systèmes hybrides qui sont la plupart du temps sous-dimensionnés par rapport à cette formule (aux alentours de 400 m2 dans notre exemple).

Ceux-ci seront considérés comme des navires à propulsion mécanique, et devront être en mesure de répondre à toutes les contraintes inhérentes à ce statut, notamment en terme de manœuvrabilité ou de stabilité.

Condition supplémentaire

Ici, un navire devra donc satisfaire une condition supplémentaire afin que la propulsion éolienne soit considérée comme principale, là ou la division 110 se limitait à la seule surface de voilure.

On peut supposer que le législateur a souhaité introduire cette limitation supplémentaire afin de ne pas voir des « voiliers » avec des motorisations excessives, ce qui leur permettrait de bénéficier des dispositions réglementaires spécifiques aux voiliers bien qu'elle se limitent, dans cette division, à l'obligation d'emport d'un anémomètre et de harnais afin de travailler dans le gréement.

RIPAM = absence de navire hybride

Le RIPAM considère donc que seuls les navires propulsés exclusivement par le vent peuvent bénéficier de règles spécifiques.

Les navires hybrides sont donc considérés comme étant aussi manoeuvrant qu'un navire à propulsion mécanique.

FondamentalRèglementation spécifique à créer

On voit que du point de vue de la réglementation, un navire est soit à voile, soit à propulsion mécanique alors qu'il serait intéressant de définir une zone intermédiaire, permettant d'y inclure l'ensemble des technologies hybrides actuellement développées.

Cette classification permettrait alors de constituer un préalable à la rédaction d'une réglementation spécifique aux navires utilisant une propulsion éolienne.