Un peu d'histoire
Les cerfs-volants sont présents dans de nombreuses cultures et religions ancestrales de par la symbolique qu'ils véhiculaient alors en terme de maitrise de l'élément « vent » mais également du fait de leur mise en œuvre dans le domaine martial ou encore celui de la pêche.
Leur utilisation en tant que moyen de propulsion remonterait quant à elle à quelques siècles et aurait notamment été mis en œuvre en Polynésie afin de traverser certains lagons sur des radeaux ( Henry, L. L. (1998)[1]).
Plus récemment, au début du 19° siècle, un enseignant et inventeur anglais nommé Georges Pocock mis au point un véhicule terrestre, baptisé Charvolant, tracté par un cerf-volant qui atteignit la vitesse de 32 km/h avec 6 personnes à bord. Il effectua de nombreuses autres expérimentations de ce genre, et recommanda d'étendre l'utilisation du cerf-volant aux navires, dans le cadre d'une propulsion auxiliaire.
Cela fût mis en œuvre par Samuel Cody, qui parvint à traverser la Manche sur un navire tracté par un cerf-volant dès 1903 mais l'expérience en resta là, notamment du fait de l'avènement de la propulsion mécanique sur les navires.
Les cerfs-volants sont réapparus vers la fin des années 80, lorsque les frères Legaignoux mirent au point un modèle gonflable destiné à tracter une personne sur une planche.
En effet, jusqu'alors seuls les modèles dits à caisson étaient utilisés ce qui posait des soucis lors des redécollages après un crash sur l'eau.
Le modèle à boudin quant à lui permet d'obtenir un profil stable avec une excellente flottabilité ce qui a largement démocratisé son usage, notamment dans le cadre de la pratique du kitesurf.
Au cours des deux dernières décennies plusieurs projets ont vu le jour afin d'utiliser le cerf-volant comme moyen de propulsion auxiliaire sur les navires de charges, notamment afin de faire face aux défis environnementaux et économiques posés par l'utilisation des énergies fossiles.