Forme des sections
Le dessin des sections
On peut être tenté a priori d'utiliser un profil laminaire qui permettrait de bénéficier d'une traînée plus faible, mais ce serait oublier la turbulence naturelle de l'eau.
Aussi, on s'en tiendra le plus souvent à des sections classiques avec une épaisseur maximum au tiers avant.
Epaisseur la plus faible possible
On aura toujours intérêt à se tenir à l'épaisseur la plus faible compatible avec la résistance mécanique, la finesse diminuant avec l'augmentation de l'épaisseur et les angles d'incidence pratiques se situant presque toujours en deçà de l'angle de décrochage.
Remarque : Aileron travaillant en surface
Selon le type de navire il est un autre facteur dont il faudra tenir compte. En effet il peut arriver que la partie supérieure de la dérive se trouve à travailler au niveau de la surface de l'eau.
Or pour les profils devant percer la surface les formes optimales sont très différentes de celles restant immergées. leur arrondi de bord d'attaque disparaît pour faire place à une arrête vive et leur épaisseur maximum recule vers le milieu du profil. Dans ces cas-là il faudra donner à la dérive des sections évolutives entre le sommet et l'extrémité.
Bord de fuite
En ce qui concerne le bord de fuite il devra être le plus possible de forme aiguë, et ne devra pas présenter de arêtes arrondies sur laquelle nous ne manquerons pas de se former des tourbillons alternés générateurs de vibrations.
Il est donc préférable de prévoir dès l'origine une troncature net du profil mais il faudra toujours maintenir celle-ci au minimum car aux angles d'incidence inférieurs à 6° la traînée se trouve augmentée.